La communauté religieuse des Douze tribus est encore sous la loupe

Source : Ici Radio Canada, 19 mars 2015 – La communaute des Douze Tribus est toujours sous la loupe

La secte des Douze tribus fait encore l'objet de critiques par rapport à la sécurité des enfants à Winnipeg.
La secte des Douze tribus fait encore l’objet de critiques par rapport à la sécurité des enfants à Winnipeg.  Photo :  CBC

La secte chrétienne des Douze tribus à Winnipeg est sur la sellette pour avoir accueilli l’an dernier un homme reconnu coupable en 2013 de possession de pornographie juvénile en Colombie-Britannique.

L’homme, dont l’identité ne peut être dévoilée, partageait le quotidien des enfants de la congrégation lors de sa présence parmi les membres de la communauté.

L’an dernier, Jo Hawkins, dont l’ex-épouse a rejoint le groupe religieux avec leur fils, a appris que les membres de la secte pratiquaient des châtiments corporels sur les enfants.

Il a découvert, en effectuant des recherches dans Internet au sujet de la secte et de ses membres, qu’un homme coupable de possession de pornographie juvénile vivait avec eux.

« J’avais déjà de grandes inquiétudes, mais cela a sonné l’alerte rouge », dit-il.

M. Hawkins a demandé à la Cour du Banc de la Reine du Manitoba de lui confier la garde principale de son fils. La juge a accepté sa requête, affirmant qu’elle était « inquiète pour leur sécurité », et a interdit à la mère d’emmener l’enfant dans la communauté.

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À la libération de l’homme, en 2013, la Cour de Colombie-Britannique avait énoncé que, pendant trois ans, il ne pourrait ni être en présence de jeunes de moins 18 ans ni communiquer avec eux sans la permission et la supervision d’un individu approuvé par le tribunal.

Dans des documents juridiques, l’avocat de la secte chrétienne déclarait que l’ancien prisonnier ne vivait pas dans le même bâtiment que les enfants.

Cependant, Michael Welch, qui a passé six semaines l’été dernier au sein de la congrégation, affirme que l’homme a eu des contacts non supervisés avec des enfants.

« C’était un membre de la famille, explique-t-il. Il n’y avait pas d’indication qu’il était différent, et tout le monde le respectait. »

La communauté des Douze tribus de Winnipeg n’a pas voulu commenter l’affaire, mais certains de ses représentants ont affirmé que l’homme n’habitait plus au sein de la congrégation.

Le Service à l’enfant et à la famille a mené une enquête l’automne dernier après que des membres des Douze tribus eurent admis, dans une entrevue accordée à Radio-Canada, qu’ils avaient recours aux châtiments corporels contre les enfants.

Le ministère n’a pas répondu à une demande relative à la mise au jour de l’enquête.