Une crêperie bio, façade de la secte Tabitha’s Place
soure:le Huffingtonpost
25 octobre 2007
Cette communauté qui prône les châtiments corporels sur les enfants s’installe à Châtillon-sur-Indre.
Le site de la secte…ça fait peur… | D.R.
Les adeptes de la secte Tabitha’s Place ont acheté pour 50.000 euros une bâtisse moyenâgeuse de dix pièces dans l’Indre, à Châtillon-sur-Indre et n’attendent plus que le feu vert de la préfecture pour ouvrir leur crêperie bio, nous raconte un journaliste de France Info.
Ils vendent déjà des crêpes dans une roulotte qui sillonne les foires et marchés de la région. Ce sera alors la troisième implantation de la communauté en France, après le château de Sus et une propriété de onze hectares à Angous, tous deux dans les Pyrénées-Atlantiques.
Mais c’est quoi Tabitha’s Place?
Connue également sous le nom des Douze tribus, la secte a été créée au début des années 80 aux Etats-Unis par Elbert Eugen Spriggs, un ancien marchand forain reconverti dans l’aide aux toxicomanes. En France, elle a fait parler d’elle à plusieurs reprises.
Tabitha’s Place compterait une centaine d’adeptes en France et environ 75 enfants.
Mais ils font quoi?
Les hommes portent de longues barbes, les femmes des robes informes. La communauté, qui compte une trentaine de familles, vit plus ou moins en autarcie grâce aux légumes du potager. Pas de médecin ni de médicaments. C’est d’ailleurs à cause de la mort d’un enfant de 19 mois par manque de soins, il y a dix ans, que la secte avait eu un bref moment de célébrité, explique-t-on dans un documentaire de Canal+ diffusé sur la secte.
Le groupe revendique une lecture fondamentaliste de la Bible. Les membres s’appellent par des patronymes hébreux et les enfants ne connaissent pas leur identité de l’état-civil. Les adeptes fabriquent du pain et des gâteaux qu’ils vendent sur les marchés. Ils effectuent des travaux de bâtiment et de menuiserie et cultivent leur jardin. Depuis une quinzaine d’années, ils fabriquent également des meubles et de la literie sous le nom de “Futon Pyrénées”, qu’ils vendent dans un magasin d’Oloron et exposent sur de nombreuses foires en France et à l’étranger.
“Des petites baguettes pour taper sur les fesses des enfants”
Pour cette secte, il faut battre les enfants dès leur plus jeune âge pour discipliner leur “nature déchue”. Ne pas le faire, c’est préparer des adultes pêcheurs et criminels. Les punitions physiques, revendiquées par les adeptes sur leur site internet, sont réglementées et graduées : des coups de baguette d’osier sur la paume des mains aux coups de règle plate sur la plante des pieds. Les enfants travaillent dur et les jeux sont interdits : les jouets sont œuvre du diable, il faut les jeter, explique France Info.